Assurance vie : un outil idéal pour vos placements en temps de crise
En pleine crise du Covid-19, l'assurance vie multisupport permet à l'épargnant de s'appuyer sur la stabilité du capital garanti dans le fonds en euros et d'investir en Bourse, avec un horizon de long terme, sur des points bas de marché grâce aux unités de compte.
Souvent présenté comme le placement financier préféré des Français,l’assurance vie, qui pèse près de 1.800 milliards d’euros d'encours au total, est adaptée non seulement à toutes les étapes de la vie, mais aussi aux différentes circonstances de la conjoncture, y compris les phases de crise.
Elle permet de se constituer une épargne, de compléter sa retraite et de transmettre à ses proches un capital, dans un cadre fiscal avantageux. Le placement dispose aussi d'atouts pour conjuguer performance et maîtrise du risque. Et notamment la souplesse que procure sa version multisupport, avec sa combinaison d'un fonds en euros au capital garanti et d'une partie en unités de compte (UC) accueillant des supports plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs sur le long terme.
Selon la Fédération française de l'Assurance (FFA), 80% de l'épargne investie dans l’assurance vie sont placés dans le fonds en euros. Celui-ci offre en effet depuis de très nombreuses années la meilleure rémunération pour un placement sans risque, avec un effet cliquet qui sécurise les intérêts et une disponibilité permanente de l’épargne.
En pleine crise du Covid-19, les épargnants savent que, hormis l'hypothèse d'une crise systémique généralisée, qui n'est pour le moment pas le scenario envisagé, leur capital, logé dans le fonds en euros, n'est ainsi pas entamé.
Capital garanti
Certes, la baisse tendancielle et la faiblesse du rendement des fonds en euros se sont confirmées l'an dernier. La rémunération moyenne s'est établie à environ 1,4% en 2019, même si celle des meilleurs contrats des associations d'épargnants, récompensés parmi les Trophées d’Or du Revenu, ressort à 1,85%.
Le rendement réel moyen, corrigé de l’inflation, évaluée à 1,1% en 2019, est donc proche de zéro, après prise en compte des prélèvements sociaux de 17,2%, retenus chaque année sur le support en euros.
Cette faiblesse devrait se prolonger avec le maintien probable de taux obligataires à des niveaux historiquement bas. Le 22 avril, la France pouvait emprunter à un taux de 0,08% sur dix ans.
Mais cette poche sécurisée est très appréciable en période de crise boursière, comme en ce moment. Elle évite à l'épargne investie d'être exposée à la volatilité de la Bourse.
Au 22 avril, le CAC 40 perdait par exemple 26% depuis le début de l'année. Selon nous, cette pondération sur le fonds en euros doit rester égale ou supérieure à 60%, et de préférence au-delà de 80% (et jusqu'à 100%) pour les personnes les plus âgées, qui doivent pouvoir compter sur la disponibilité de leur épargne à tout moment.
Le respect de cette proportion raisonnable permet à l'épargnant de mieux dormir la nuit en protégeant son capital contre l'inflation, ou au moins en limitant son érosion.
Améliorer la rentabilité
Mais à plus long terme, l'investisseur doit aussi trouver des solutions complémentaires pour améliorer la rentabilité de son épargne.
Les contribuables assujettis à des taux de prélèvements importants sont encore plus conscients de l'enjeu. Ceux soumis par exemple à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), dont les tranches d’imposition évoluent jusqu’à 1,5%, perçoivent vite la dimension confiscatoire de la taxation comparée à la faiblesse des taux d’intérêt ou à la rémunération nette d'un placement immobilier, proche elle aussi de 1,5 à 2%.
La partie en unités de compte d'un contrat multisupport permet de profiter de la souplesse et la facilité d'utilisation des sicav et FCP investis dans les marchés financiers. Au sein d'un contrat, il est posible de faire des arbitrages du fonds en euros vers les unités de compte.
Un instrument particulièrement utile lorsque les marchés d'actions ont retrouvé des points bas qui n'avaient pas été atteints depuis trois, voire cinq ans. Le potentiel de hausse est a priori plus fort quand l'indice CAC 40 évolue autour de 4.500 points que lorsqu'il vaut 6.000 points, comme c'était le cas en début d'année.
Visez le long terme
Les investisseurs qui ont traversé les crises boursières de 2001-2003, 2008, 2011, janvier 2016 et fin 2018 savent que vendre dans la panique conduit à manquer le rebond postérieur au krach, en tardant à revenir, et qu'il faut au contraire savoir entrer dans les marchés d'actions dans ces périodes de fort repli.
La cause de la baisse actuelle est clairement identifiée avec la crise sanitaire provoquée par le coronavirus.
Entrer sur les marchés actions avec un CAC 40 à 4.500 points, ou même plus bas, est une opportunité de long terme. L’épargnant est sûr de ne pas acheter au plus haut. Le dernier point bas atteint fin 2018 était à 4.722 points. L’indice est ensuite remonté à 6.111 points le 19 février 2020.
Comme disait Warren Buffett, investisseur de référence : «Il faut avoir peur quand tout le monde est avide et être avide quand tout le monde a peur.»
Dynamiser une partie de son contrat en misant sur des fonds sélectionnés par Le Revenu pour leurs performances de long terme paraît donc pertinent dans ce contexte. Les meilleurs d'entre eux affichent, malgré la baisse récente, des gains de 85% à 145% sur dix ans.
Certains atouts de l'assurance vie ont toutefois été quelque peu rognés dans la période récente. La règle de calcul Solvency 2 rend les ratios de solvabilité des assureurs très volatils et très sensibles à l’évolution des taux.
Deux bémols
Pour les aider à faire face à cette situation, un arrêté du 28 décembre 2019 autorise dorénavant les assureurs à comptabiliser leur réserve de rendement, appelée provision pour participation aux bénéfices (PPB), dans leurs ratios de solvabilité. Pour l'exercice 2019, les assureurs vie ont pu ainsi retenir forfaitairement jusqu'à 70% du montant comptable de la PPB.
L’impact est important. Cette pratique est déjà autorisée dans certains pays, en Allemagne par exemple. Elle est rassurante pour la bonne santé des assureurs vie français, mais pose la question de savoir si les 60 milliards d'euros de PPB cumulée sur l'ensemble du marché national seront effectivement reversés un jour aux assurés.
Comme pour tout placement, pensez également à contrôler les frais qui rognent la performance de vos investissements.
À ces réserves près, l'assurance vie multisupport apparaît comme un outil idéal pour gérer son épargne financière, y compris dans le contexte de crise actuel.
Article https://www.lerevenu.com/placements/assurance-vie/assurance-vie-un-outil-ideal-pour-vos-placements-en-temps-de-crise rédigé par Laurent Saillard et publié le 23/04/2020 à 07:30 - Mis à jour le 23/04/2020 à 07:30